JE SUIS LE VENT

Je suis le vent
J’habite le ciel
Et j’en connais les mystères
Je suis le vent
J’explore la terre
Et je suis l’hôte de ses univers

J’aime écheveler les frondaisons
Et pénétrer l’antre des forêts profondes
Jusqu’à sentir l’humus dans la fraicheur intime de leurs ombres
J’aime caresser la surface de la mer
Et créer l’onde pour jouer avec la houle
Jusqu’à ce qu’en 1000 éclats, elle se brise sur le rivage

Je suis le vent
Sans entrave, je vagabonde
Et librement, je vais
Je suis le vent
Avec les éléments, je me lie
Chef d’orchestre, d’une grandiose symphonie

Je parcours la surface craquelée de la terre
Faisant danser sa poussière
M’accaparant ses enivrants parfums
Emportant ses infinies particules

Dans mon ennui, parfois la colère me saisit
Et je me distrais du chaos que je créé
Les ravages de mon passage
De ma condition me donne l’oubli

Des nuages alors, je joue
Et avec ma sœur, la pluie
De leur inconsistance, je ris
Et mon insouciance retrouvée,
Je poursuis ma quête d’éternité.

Je suis le vent Si libre, si seul
Je suis le vent Si libre, si seul.

Malaga – Août 2010